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 « On s'est donnés rendez-vous 10 plus tard... »

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Cyril Fabre
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MessageSujet: « On s'est donnés rendez-vous 10 plus tard... »   « On s'est donnés rendez-vous 10 plus tard... » EmptySam 2 Juil - 4:01

    J'ai toujours trouvé impressionnant la différence d'ambiance entre ma famille et l’extérieur. A la maison, tout passaient si vite que je n'avais à peine le temps de me préparer. Parfois même, je finissais mon petit déjeuné sur la route. Chaque matin, la maison se réveillait comme une fourmilière et chacun avait son rôle, son habitude, sa routine. Et très souvent, celles-ci s'entrechoquaient violemment. "Allez ! Sort de cette salle de bain !", "Tu n'as pas finis de te préparer ?", "Bouge-toi ! Je dois prendre mon p'tit déj' !". Fais ça. Fais ci. N'oublie pas ça. Prends-ci. Il m'arrivais même de courir avec Manon dans les bras pour l'amener à son école pour ne pas être en retard au lycée.

    Et puis, lorsque j'entrais à la Dalton Academy, les choses se calmaient soudainement, à tel point que j'avais toujours l'impression que j'oubliais de faire quelque chose. Je me sentais perdu, jusqu'à ce que je me calme et reprenne mes habitudes. Par habitudes , j'entends celles qui faisaient que je n'arrivais pas à avoir des résultats potables en cours : Je commençais quelques exercices en m'appliquant, puis recopiait simplement les phrase qui me tombaient sous la main. Les textes que j'écrivais étaient toujours reconnaissables par la différence d'écriture entre le début et la fin. Les derniers mots étaient souvent illisibles, ressemblant plus à une suite de signature qu'à un quelconque exercice.
    En même temps, dans la position où j'étais, la fatigue venait vite engourdir mes jambes qui me servaient d'appuis, bloquer ma colonne vertébrale, tordue pour avoir une vision bien proche de mon cahier et tirer mes bras que je ne pouvait poser nul part. Comme quoi, être dans une position de tailleur était loin d'être confortable. Mais en même temps, je savais pertinemment que si je m'asseyais normalement sur le banc, j'allais sûrement finir bossu.

    Après quelques minutes de travail acharné, je sentais mon esprit se disperser et partir à la dérive. Mon stylos déviait de sa trajectoire pour aller griffonner des courbes et des carrés plus ou moins bien réussis sur le recoin du cahier. Sans que je comprenne comment et pourquoi, je pus m'apercevoir que mon poignet bougeait de telle façon qu'il faisait faire à mon stylos des dessins, des symboles, vus par-ci par là. Mon regard se posa alors sur un "e" de mon texte. La boucle de la lettre était si serrée qu'on aurait put imaginer que ce soit un "i" sans point. Je rêvai alors d'un petit wagon que ferait le tour d'un "e" bien fait mais qui se transformait petit à petit en un "i". Il était alors écrasé sous la pression de l'encre qui n'oscillerait pas au contact du wagon. Tout en m'inventant de petites histoires, je continuais à crayonner un peu partout, noircissant des cases ici et là, ainsi que l'intérieur de "b", de "a" et de "o". Je n'avais pas non plus de pitié pour tous ces "g" et "Q" qui pensaient échapper à mon terrible courroux. Je les auraient tous, et aucun ne pourra m'échapper.

    Quelques minutes passèrent ainsi sans que je ne m'en aperçoive. Je ne sais pas si c'est à cause d'un bruit, d'une lumière ou de n'importe quoi d'autre mais je finis par me rendre compte de mon absurdité. A 5 ans, Manon faisait encore ça... Malgré tout, cette pensée m'amusa et me décrocha un sourire imperceptible. Mais je me rendit aussi compte que je n'avais pas terminer mon travail et qu'il fallait que je me dépêche. Dans un immense soupire, je me redressai et fit craquer les vertèbres en m'étirant. J'avais l'impression de les éclater et de libérer mon dos de mes os. Je le sentais plus souple et il me faisait moins mal. Mais même là, j'avais encore du mal à me remettre à mon travail, comme si une force imperceptible m'empêchait de me reconnecter. Problème Wi-Fi, veuillez contacter votre fournisseur réseaux...
    Je regardais alors tout autour de moi, tentant de trouver quelque part dans cette cours la force et le courage de continuer cet harassant travail. Je me dis alors que pour ces garçon, je devait sûrement faire un drôle d'énergumène. Je me demandais ce que je pourrais bien penser de moi si je me voyais ainsi. D'un point de vue exterieur et en prenant du recul, je me disais que je devais avoir l'air bien étrange. Ou alors faire pitié. De l'une ou l'autre, je ne voulais pas vraiment donner cette impression. Ce n'était pas grave. Je haussai les épaules pour moi et rassembla toute la motivation qu'il me restai pour replonger dans mes exercices.
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Harper Savaris
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MessageSujet: Re: « On s'est donnés rendez-vous 10 plus tard... »   « On s'est donnés rendez-vous 10 plus tard... » EmptyMer 24 Aoû - 8:47

En moins de deux semaines, cela faisait là quatrième fois que Harper s’infiltrait à la Dalton Academy. Si elle continuait sur cette voie, elle finirait par se faire repérer par l’administration du lycée et se faire interdire de séjour à vie sur le campus de son meilleur ami. Ou pire, Kurt allait se mettre en colère à la voir toujours piquer ses uniformes de rechange sans sa permission (Harper à un sens des priorités original), pour l’instant il plaisantait en lui faisant remarquer qu’il serait peut-être plus rentable de lui acheter son propre uniforme. Il arriverait un jour, surement trop proche, ou il se fâcherait pour de bon.
Oui mais là c’était différent, c’était une urgence. C’était jeudi après-midi, et c’était l’heure ou la majorité des clubs du lycée McKinley tenait leur réunion hebdomadaire. Mais Harper ne faisant parti d’aucun club (elle n’avait rien trouvé à son goût, et le Softball lui suffisait amplement) elle avait terminé sa journée trop tôt et s’ennuyait ferme. Bon… en y réfléchissant, ce n’était pas plus une urgence que les trois fois précédentes. Mais à la différence des trois autres fois, elle ne s’était pas rendu à la Dalton Academy en bus, mais au volant de sa propre voiture. Si ! Si ! Ca changeait tout ! Dans le bus on est serré, on a chaud, on est serré contre des gens qu’on ne connais pas… alors que dans sa voiture, Harper peut rouler toutes fenêtres ouvertes sans déranger personne. En conclusion, si Harper était plus à l’aise et transpirait moins, elle rendrait à Kurt son uniforme plus propre, et pour le jeune maniaque de la mode, cela constituait une différence considérable. Oui, voilà, elle lui sortirait quelque chose comme ça.

En parlant de sa voiture, cela avait été un magnifique cadeau de Burt. Pas la voiture en elle-même, Harper n’avait rien voulu savoir, elle avait tenu à la payer toute seule avec ses économies. En revanche elle avait demandé à Burt des conseils étant donné toute seule avec ses économies. En revanche elle avait demandé à Burt des conseils étant donné que c’était lui le connaisseur pour tout ce qui touchait à ces machines. Il avait fait plus que ça, il l’avait accompagnée chez le concessionnaire et ils avaient choisis la voiture ensemble. Harper n’avait pas trop de soucis quant à l’obtention de son permis, aux Etats-Unis, il suffisait d’environ 20 dollars et d’un numéro de sécurité sociale pour passer son permis en candidat libre avec sa propre voiture. Comme Burt avait pris la voiture de Harper, une vieille Chevrolet, dans son garage pour lui faire une petite révision selon ses propres termes, il lui avait prêté la voiture de Kurt (qui lui avait dit que cela lui était égal qu’elle écrase des piétons innocents ou même qu’elle tue son examinateur du moment qu’elle ramenait sa voiture sans une égratignure) pour passer son permis, ce qu’elle avait fait, et obtenu dans la semaine qui suivait son achat.
Burt lui avait rendu sa voiture deux jours plus tôt, soit Mercredi. Harper l’avait à peine reconnue. Burt l’avait entièrement retapée, elle avait à présent l’air comme neuve et valait probablement le triple de ce qu’elle l’avait payée.

A cette pensée, Harper sourit. De toute sa vie elle n’avait jamais rencontré quelqu’un d’aussi gentil que Burt Hummel. Sous ses apparences d’ours sauvage se cachait en réalité un teddy bear. Harper ne pouvait même plus compter toutes les fois ou elle lui avait été redevable. Une fois encore elle ne savait comment elle pourrait le remercier assez de ce qu’il avait fait pour elle.
Complètement perdue dans ses pensées, elle s’était également égarée dans les couloirs de la Dalton… Encore. C’était la quatrième fois qu’elle parcourait ces couloirs. A force on aurait pu croire qu’elle les connaissait par cœur… et bien non. Avec un soupir résigné Harper revint sur ses pas, et tout lui redevint immédiatement familier. Tout allait bien, elle n’était pas perdu, elle avait pris un mauvais couloir. Elle prit donc le bon chemin, elle n’était plus loin de la salle ou les Warblers se réunissaient pour répéter. Non pas qu’elle fut persuadé que Kurt y passait sa vie, mais maintenant qu’elle avait fait la connaissance avec quelques uns des membre du glee club, elle avait de bonnes chances de tomber sur l’un d’entre eux. Pendant ses autres petites excursions à la Dalton elle avait ainsi fait la connaissance de Jeff avec qui Harper s’était très bien entendu, trop bien, à la grande exaspération de Kurt qui trouvait que l’un et l’autre était déjà assez agaçant seuls, en revanche, Harper n’était pas sure que Jeff soit au courant qu’elle n’était pas un garçon. Elle était en uniforme, comme à chaque fois qu’elle venait à la Dalton, et avait oublié de lui préciser qu’elle faisait parti de la gente féminine quand elle avait dû partir. Nick qu’elle avait rencontré à peine quelques jours plus tard, était au courant en revanche. Il était même persuadé que Harper était un gay avant qu’elle ne lui explique qu’elle n’était même pas un garçon. Cette annonce avait bien détendu l’atmosphère et leur rencontre qui ne s’était pas si bien engagée, avait très bien terminé et quand ils s’étaient quittés, ils étaient copains comme cochon. Harper avait également salués d’autres Warblers mais sans vraiment engager la conversation. La jeune fille espérait qu’un de ses amis se trouverait dans la salle, sinon ce n’était pas très grave, ce serait l’occasion de faire de nouvelles connaissances.

Harper décida de couper par la cour pour se rendre plus vit dans la salle de musique. La cour était presque vide à part quelques étudiants qui discutaient ou ne faisaient que passer pour se rendre à un de leur cours. Un seul étudiant occupait l’un des banc de la cour et semblait complètement absorbé parce qu’il faisait. Le regard de la jeune fille n’avait fait qu’effleurer le garçon mais une sorte d’intuition lui refit tourner la tête. Elle savait ce qui avait attiré son œil. Elle ne pouvait pas voir le visage du garçon, mais cette crinière brune était très familière à Harper. Elle s’arrêta à quelques mètres du banc une part d’elle refusait de croire a cette coïncidence qui était presque ridicule tant elle était improbable. Pourtant elle devait se rendre à l’évidence.

- Cyril ? Cyril c’est toi ?

A présent, elle savait ce que Kurt avait dû ressentir quand il l’avait vu débarquer dans la salle se musique, comme sortie de nulle part. A présent sûre qu’elle se trouvait devant son ami, elle se précipita sur lui pour l’enlacer tout en continuant en français.

- J’arrive pas a y croire ! Toi ? A la Dalton ? Mais qu’est-ce que tu fais là ? Ca me fait tellement plaisir de te voir !
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Cyril Fabre
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MessageSujet: Re: « On s'est donnés rendez-vous 10 plus tard... »   « On s'est donnés rendez-vous 10 plus tard... » EmptyDim 28 Aoû - 6:01

Je crois qu'à présent, rien ne pouvais me détourner de ma distraction. User l'encre de mon stylo comme je le faisais aurait scandalisé ma mère. Je ne sais pas si ce sont les cents gaspillés qui l'aurait rendu malade ou si c'était le fait que je perdais mon temps ainsi qui l'aurait mis en rage. Ce qui était bien d'être dans un établissement réservé aux hommes, dans un sens, c'était que je n'avais pas à craindre l'une de mes sœurs. Bien que je les aimes, je crois qu'elles auraient aimées se venger de la dernière fois. En particulier Maggie. Le coup de la farine dans le sèche cheveux était peut-être exagéré. Elles aimaient bien balancer à notre mère tous mes faits et gestes. Ici, à Dalton, je faisais ce que je voulais. Je vous entends déjà ricaner de loin. Sachez que vivre 24h/24h avec se sœurs n'est pas de tout repos et vous aussi, vous profiterez de tels moments si vous en aviez l'occasion. Moi je l'ai. J'ignore depuis combien de temps je suis là. Quelques minutes ou quasiment une heure ? Aucune idée. Et c'était bien le cadet de mes soucis à l'heure actuelle. Je ne prenais même pas le temps de décrocher de mon cahier pour vérifier ma montre. J'aurais put rester là encore des heures. J'en suis certain.

Heureusement, mon prénom, prononcé par une voix plutôt féminine s'éleva dans la cours, interpellant ma curiosité. Des Cyrils, il n'en existe pas cents et des milles ici. Pourtant, je n'étais pas si populaire que ça. Pas autant que le laissait entendre le jeune garçon, à quelques mètres de moi. Je fronçais les sourcils. Ce visage m'était familier. Mais je n'eu pas le temps d'examiner plus l'élève puisque celui-ci entreprit de me serrer contre lui, apparemment heureux de me voir. Je ne suis pas physionomiste. En revanche, lorsque je senti une paire de seins se serrer contre mon buste, au travers de nos uniformes, je pense que j'avais de quoi m'étonner. Mais la surprise ne s'arrêta pas là. Ce qui semblait être une jeune fille se mit à parler français. Et pas le français écorché par tous les américains du coin. Non, non ! Un français tout à fait compréhensible, sans aucun accent. Un français que je n'entendais plus que de la bouche de ma mère et de mes sœurs. Une fille française qui me connaissait dans un établissement réservé aux garçons. Cherchez l'erreur. Je la laissait faire un instant, profitant pour réfléchir un moment sur cette situation quelque peu embarrassante. Je me mis à refaire la liste des filles française que je connaissais. De préférence masculine. Deux ou trois me vinrent à l'esprit. J'attrapais solidement les épaules de la jeune fille avant de l'examiner de plus près. Puis, sans que je ne m'en rende compte, mon visage se transforma en une expression de joie, mêlé de surprise et d'incrédulité. Une vague d'émotion m'envahis. Je voulais dire son prénom. Il le fallait. Si je ne le faisait pas, j'allais sûrement rester frustré jusqu'à la fin des temps.

... Ha-Harper ? prononçais-je fébrilement.

Je voulais lui demander ce qu'elle faisait là, ce qu'elle était devenu. Je voulais lui demander des nouvelles de sa famille, de ses amis, de ses amours. J'aurais voulu lui poser tant de questions, lui raconter ma vie, ce qu'il s'était passé depuis toute ces années. Mais les mots se cognaient dans ma bouche et j'abandonnai l'idée de formuler ne serait-ce une parole. Je la prit dans mes bras et c'est à ce moment que ma langue se délia.

C'est incroyable ... J'aurais jamais put imaginer te voir ici !

Je profitai pour ranger mes affaires et me relever. Je pris ses mains et les écarta pour mieux la regarder. Elle avait tellement grandi ... En même temps, moi aussi. Les larmes me montèrent aux yeux et je dû me mordre la lèvre pour m'empêcher de pleurer de joie.

Mon Dieu ... Regarde toi ! Tu as beau prendre des centimètres, tu ne changes pas ...

Je faisais bien sûr référence à cet uniforme d'homme. Je me demandais comment elle se l'était procurer. Mais pour tout dire, c'était bien le cadet de mes soucis. Je l'entourait de nouveau de mes bras, lui disant que j'étais heureux de la revoir, encore, avant de la relâcher, gardant tout de même sa main dans la mienne. C'était dingue quand même, le hasard. Ou même le destin. Une telle coïncidence, on ne peut appeler ça que le Destin. Jamais le proverbe "Le monde est petit" ne m'a paru si véridique. Il y avait une chance sur combien qu'ils se retrouvent ici, à la Dalton, à cette heure-ci ?

Mais qu'est-ce que tu fais là ? Je te croyais en France ... Enfin ... Pas ici, quoi ! A la Dalton ... La vache, j'ai l'impression de rêver.
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Harper Savaris
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MessageSujet: Re: « On s'est donnés rendez-vous 10 plus tard... »   « On s'est donnés rendez-vous 10 plus tard... » EmptyLun 12 Sep - 11:27

Vu la réaction de Cyril, il était clair qu’il n’avait pas reconnu Harper immédiatement. En même temps, qui aurait pu lui en vouloir ? Les deux adolescents ne s’était pas revu depuis des années, et l’Ohio était probablement le dernier endroit qu’ils auraient tout les deux nommé si quelqu’un leur avait demandé (comme ça au pied-levé) quel serait la région de leur prochaine rencontre. Même Harper, qui enserrait toujours son ami, avait du mal a croire que c’était bien son Cyril qu’elle agrippait comme si sa vie en dépendait. L’hypothèse d’un clone ou d’un robot à son effigie lui aurait presque paru plus probable.

La jeune fille se sentit agrippée par les épaules et le jeune français se défit de son étreinte pour la regarder en détail. Elle se laissa faire avec un sourire qu’elle aurait qualifié de "béat et complètement idiot" sur le visage. Elle-même en profita pour dévisager son ami. On était loin du jeune garçon qu’elle avait quitté. Bien sûr elle n’aurait jamais oublié les traits de son visages et aurait pu le reconnaitre quelques en soit les circonstances (la preuve). Si elle n’arrivait pratiquement jamais a retenir un nom du premier coup, Harper avait toujours eu une excellente mémoire pour les visages. Les traits de Cyril s’étaient affinés, il avait perdu ses rondeur d’enfant, il avait également grandit… et pas qu’un peu. Maintenant qu’elle le voyait mieux, il devait la dépasser que quelques têtes… et dire qu’autrefois la différence de taille n’était pas aussi flagrante.

Harper fut coupée dans son observation quand Cyril prononça son nom, ce a quoi elle répondit avec un hochement de tête joyeux. Pendant un court instant elle perdit l’usage de la paroles, ce qui était plutôt rare chez elle. Il faut dire qu’elle avait tellement de chose a dire que ses pensées allaient plus vite que sa capacité a former une phrase correct, et elle était dans un tel était de fébrilité que l’anglais et le français se mélangeaient sur le bout de sa langue. Elle sentit qu’il l’attirait vers lui et se laissa faire, trop contente de pouvoir l’enlacer de nouveau. Elle se trouvait toujours contre lui lorsqu’il reprit la parole.

- Et moi alors …

Elle ne réussi pas a finir sa phrase, les mots ne voulant pas sortir de sa gorge. Mais il se relevait déjà et commençait à ramasser ses affaires. Harper le regarda sans rien dire, il y avait énormément de choses qu’elle aurait voulu lui demander, mais elle ne savait pas par ou commencer. Et d’un autre côté, le silence lui importait peu, elle avait retrouvé Cyril, ici, à la Dalton, il avaient tout le temps du monde pour se raconter leur vie respective. Son ami lui pris les mains et Harper leva les yeux vers lui (ce n’est qu’à ce moment là qu’elle se rendit vraiment compte à quel point leur différence de taille s’était agrandie avec le temps), il semblait tellement heureux de la revoir, l’expression sur son propre visage ne devait pas différer de beaucoup mais elle ne pensait pas compter autant pour lui. En même temps qu’elle se faisait cette réflexion, elle se senti rougir sans qu’elle comprenne vraiment la cause de son émotion. Heureusement Cyril se remis à parler ce qui l’empêcha se s’interroger trop sur le sujet.

- Oh… bah… Tu trouves que j’ai grandit ? Regardes-toi tu es… "un homme" était le terme qu’elle faillit employer, mais sans qu’elle en comprenne la raison les mots ne voulaient pas franchir ses lèvres. A la place elle finit sa phrase de façon assez bizarre … grand. Enfin je veux dire…

Harper ne savait pas trop ce qu’elle voulait dire, et ne termina donc pas sa phrase. Cyril l’enserra de nouveau ce qui mit fin à sa gène. Quand il s’écartèrent de nouveau l’un de l’autre, le jeune homme garda la main d’Harper dans la sienne, elle la serra comme si elle avait peur qu’il s’envole. Le cerveau d’Harper, apparemment en veille depuis quelques minutes sembla se remettre subitement en marche. Elle retrouva son aisance naturelle, il n’y avait plus aucune trace de gène chez elle. Juste l’excitation incroyable d’avoir retrouvé son ami d’enfance au dernier endroit ou elle aurait supposé qu’il se trouve.

- Et toi alors ? Qu’est-ce que tu fais là ?... Ne m’en parle pas j’hésite toujours entre l’hypothèse du Doppelganger ou celle du robot à ton effigie.

Accompagnant le geste à la parole elle lui pinça doucement le bras comme pour vérifier qu’il était bien composé de chair et non de ferraille.

- J’arrive pas a croire que tu es à la Dalton Academy… Ta famille a déménagé dans l’Ohio ? Comment ça se fait que tu es aux Etats-Unis ?...

Harper aurait bien posé d’autres questions mais non seulement elle l’aurait embrouillé, mais elle se serait embrouillé elle-même. Sur le coup elle avait même oublié que Cyril lui avait déjà posé des questions auxquelles elle n’avait pas répondu. Elle ne pensait même pas au tableau étrange qu’ils devaient offrirent tous les deux. Deux garçon (dont un de la taille d’un hobbit dans un uniforme trop grand) qui s’étaient enlacés au moins 5 fois en moins de 10 minutes et qui discutaient à présent main dans la main leur visage illuminé du bonheur des retrouvailles.
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