J’étais fatiguée, vraiment. Sue nous avait levés aux aurores pour s’entrainer encore et encore. Et même à 7h on devait assurer. C’était dur de suivre son rythme, elle devait prendre des cachets pour stimulés son organisme ou un truc dans le genre. Après deux heures d’entrainement intensif, je rejoingnai ma salle de cours. Mais je n’avais pas n’importe quel cours à cette heure-ci, j’avais histoire. Je n’étais pas vraiment une bonne élève, je n’étais pas attentive en cours, sauf dans celui là. Pourquoi ? Le professeur était tellement…HOT ! De plus j’avais déjà couché avec lui. Bien sur s’en savoir qu’il ferait partit de mes enseignants. Je m’amusais bien à le perturbé, le charmé. A vrai dire j’avais une idée en tête : recommencer. Il était exactement le type d’homme que j’aimais : grand, brun, mystérieux, des yeux bleus azur magnifique… En arrivant dans la salle, je vis plusieurs élèves déjà assit, mais pas de professeur canon en vue. Je m’assois à ma table habituelle, près de la fenêtre, et je croisais mes bras sur ma table pour y poser ma tête essayant de récupérer un peu de ma vitalité après mon entrainement de cheerios. Certains faisaient comme moi, d’autre racontait leur soirée de la veille, d’autre encore bavait sur les autres cheerios qui racontaient encore des choses superficielles et tellement inutiles. Après 5 minutes, pendant lesquels je put récupérer, la porte de la salle s’ouvrit, et le charmant professeur fit son apparition. Je relevais aussitôt la tête, et j’adressais un joli sourire à mon professeur. Il le vit d’ailleurs, et tourna rapidement la tête, ce qui me fit rire. Il ne semblait pas très en forme, et nous colla même une interrogation. Je n’avais rien révisé. Tant pis. Je marquais mon nom et mon prénom sur la feuille et quelques réponses que j’avais copié sur la personne à côté de moi. La fin de l’heure sonna, et j’attendis que tout le monde sorte. Je me levais la dernière et me dirigeais vers la porte de la sortie. Je fermais d’ailleurs cette dernière, et je me retournais vers Ezra, un grand sourire aux lèvres. « Tu es pressé ? »

J’avais donc attendue que toute la classe sorte avant de quitter ma place. A vrai dire je voulais parler avec Ezra. Enfin parlé, continue mon projet de le charmé à nouveau. Il s’était assit à son bureau ramassant ses affaires. Il semblait assez pressé de quitter la salle, moi au contraire j’avais tout mon temps. En effet je n’avais pas cours l’heure d’après, et il fallait bien que je trouve quelque chose pour m’occuper. Je souris à sa remarque. En cours je le vouvoyais, bien sur, mais lorsque l’on était seul, je ne voyais pas l’utilité. J’haussais les épaules, un léger sourire aux lèvres. « Il n’y a que nous, pourquoi devrais-je te vouvoyer ? Ca t’excites c’est ça ? » Lui répondis-je un sourire amusé aux lèvres. Bien sur ce n’était qu’une plaisanterie comme une autre, comme la majorité des paroles qui sortaient de ma bouche à vrai dire. Je me rapprochais du bureau, n’hésitant pas à m’asseoir dessus. Bah quoi ? Personne ne pouvait voir ce qu’il se passait à l’intérieur de cette salle, donc… Je le regardai quelques instants. Bon dieu, même légèrement fatigué et avec une petite gueule de bois il était toujours aussi séduisant. Il me posait enfin la question fatale : ce que je lui voulais. Je soutenais son regard, en m’empêchant pourtant de lui sauter dessus. « J’aimerai qu’on aille boire un verre ensemble, un de ces jours… Cela ne pourrait qu’améliorer notre relation professeur/élève, tu ne crois pas ? » Je lui souris de plus belle. Je savais qu’elle allait être sa réponse, un non catégorique, il était tellement attaché à son travail. Mais j’avais plusieurs tours dans mon sac, et lorsque je voulais quelque chose je faisais tout pour l’obtenir. C’était peut être ça ma force mentale, j’avais toujours une longueur d’avance sur mon interlocuteur, et je savais toujours comment répliqué.

Non je ne me comportais pas comme ça avec tous mes autres professeurs. Il faut dire que mes autres professeurs étaient beaucoup moins séduisant, beaucoup plus vieux et avaient une haleine de chacal. Enfin pour la plupart, comme quoi il y avait toujours des exceptions. Ezra me ressortit encore le coup du « je suis ton professeur, tu es mon élève… » Je levais les yeux au ciel comme pour lui faire comprendre que ce n’était pas excuse valable ça. Je souris amusé, lorsqu’il me rétorqua qu’il en fallait plus pour l’exciter suivit de son clin d’œil. Haha monsieur Cooper serait-il en train de tomber dans la gueule du loup, à savoir moi ? Je ne répondis rien par la suite, et je m’installais sur son bureau, laissant mon sac tombé à terre. Je n’hésitais pas à le fixer et même à lui proposé une petite sortie. C’était un professeur, mais il était jeune et fêtard tout comme moi, alors pourquoi pas ? Je l’entendis soupirer. Il est vrai que lorsque j’avais une idée dans la tête, personne ne pouvait se mettre sur mon chemin. Et il l’avait bien comprit. Comme je m’y attendais, je ne fus pas surprise. Je lâchais un léger rire lorsqu’il me dit que je ferais mieux de proposer ce verre à un autre garçon, un de ma classe. J’avais dépassé le stade des petits lycéens, ils ne m’intéressaient plus vraiment à vrai dire. Je secouais la tête alors de droite à gauche, comme pour lui faire comprendre que je ne le ferais pas. « Tu veux rire là ? Ils ne m’intéressent pas eux. » Je lui lançais alors un petit sourire charmeur avant de me lever. Je me plaçais derrière Ezra et je passais mes mains sur son torse. Certes j’étais directe, mais cela faisait partie de mon caractère. Et ce n’est pas comme si je le laissais indifférent après tout. « Je sais que tu as peur de perdre ton travail à cause de moi, mais tu pourrais le perdre que si quelqu’un d’autre que nous le savait. Hors je suis du genre discrète, et jamais je n’irai te dénoncer. Ma mère m’a toujours répété la même chose : suit tes envies, et je sais que tu as envie d’aller prendre ce verre avec moi… » A la fin de mes paroles je déposais un léger baiser dans le cou de mon professeur attendant sa réaction.

Ce rendez-vous, et ce baiser. Je sentais que j’arrivais petit à petit à mes fins mais si je sentais qu’il restait un peu réticent à l’idée que l’on partage une nouvelle fois les mêmes draps. Mais je sentais qu’il en crevait d’envie, rien que son baiser fougueux était une preuve en lui-même. A la fin du baiser, je ne pus m’empêcher de lancer une de mes nombreuses répliques provocantes. Je souris lorsqu’il répliqua que c’était de ma faute. « Comme si tu n’aimais pas ça. » Je lui fis une nouvelle fois un petit sourire malicieux. Mais il finit par se reculé, détachant ses mains des mes joues, et par la même occasion, son corps du mien. Je le regardais alors me tourné le dos, et finir de rangé ses affaires. J’expulsais un léger soupire tout en levant les yeux au ciel. Et voilà qu’il redevenait le prof’ sérieux qu’il avait délaissé pendant quelques secondes. Cela n’arrivera plus, d’après ses dires. Moi je savais que c’était faux. Après tout, vous pensez réellement que ce soir on ne ferait que boire quelques verres ensemble ? Enfin dans mon esprit cela ne se passerait sûrement pas comme ça. Même de dos il était sexy… Rah ! Pourquoi résistait-il comme ça ? Je m’approchais une nouvelle fois d’Ezra. Enfin de son bureau plus précisément. Je m’installais une nouvelle fois dessus, non loin du beau brun. « N’en soit pas si sur. » Je le tirai à présent par le tee shirt, l’obligeant à s’approché de moi. Nos lèvres étaient encore à quelques petits centimètres. Je m’approchais alors des siennes, mais je ne fis que les frôlés, un léger sourire aux lèvres. Je jouais encore avec ses lèvres quelques secondes, et je m’agrippais ensuite à sa nuque, passant un de mes mains dans ses cheveux, tout en l’embrassant de nouveau.

Il est vrai que j’avais beaucoup d’assurance. Ma mère m’avait apprit ça depuis que j’étais toute petite. Elle me disait qu’il fallait que je me batte pour ce que je voulais, que j’étais la meilleure, et que je ne doute jamais de moi, sinon j’allais très vite me faire bouffé dans cette société individualiste. « Chacun sa merde. » Voilà ce qu’elle me répétait sans cesse. Mais elle avait raison, même si cela ne m’apportait pas forcement la sympathie de mes camarades. On était jamais mieux servit que par soi-même n’est-ce pas. Il avait finalement peut être raison en disant que j’étais un peu trop sûre de moi… En attendant il avait fait le premier pas en m’embrassant ce matin là. Ce n’était qu’une petite victoire de plus. J’haussais les épaules, et il se tournait. Après l’avoir rapproché de moi, je jouais quelques instants avec ses lèvres. Il essaya d’ailleurs de me dire quelque chose comme « ne fait pas ça », mais je ne lui laissais pas le temps de finir sa phrase, que je capturais ses lèvres. Il ne pouvait pas le nié, nos corps s’appelaient mutuellement, Il ne tarda d’ailleurs pas à poser une de ses mains sur mon cou et l’autre sur ma taille. Je me grandissais d’ailleurs un peu, pour que nos corps soient plus proches. Au bout de quelques secondes, il me leva et m’allongea sur le bureau. Qui l’aurait crut ? Moi me faire allonger sur le bureau par mon séduisant prof d’histoire. Pourtant il s’arrêta d’un seul coup. Je fronçais légèrement les sourcils. Il se relevait légèrement pendant qu’il déblatérait son discours habituel qu’il ne pouvait pas etc.. Mais sa dernière remarque me fit sourire. Il est vrai que ses lèvres étaient plutôt agréables à embrasser, fines et douces. Je me relevais légèrement à l’aide de mes coudes, un sourire innocent aux lèvres. « On était bien partit pourtant, enfin j’ai trouvé… Arrêtes, personne ne peut savoir ce qu’il se passe dans cette salle de cours, laisse toi aller… » Tout en prononçant mes dernières paroles, je me relevais un peu plus et je plaquais mes lèvres sur le cou d’Ezra, débutant une série de petits baisers.